Je courais dans tous les sens depuis ce matin. J’étais impatiente de rencontrer mon cheval, mais MON cheval ! J’avais réussi à économiser assez pour acheter le cheval de mes rêves, un Irish Cob à foooondre ! Entre le p’tit dej préparé à l’arrache, les vêtements pas repassés prit à la volé dans le sèche-linge, le chignon mal fait … J’étais belle, c’était le cas de le dire … Je montais rapidement dans ma petite voiture jaune pétante pour rejoindre le bel étalon que je m’étais offerte. Il était au domaine WPG. Un pie bai avec l’œil bleu. M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E.

Je me garai en vitesse pour descendre mes affaires, c’est-à-dire une longe, un licol, ma boite de pansage, ma bombe et une chambrière. J’allais pouvoir stocker ça dans mon casier ! Je pensai ramener mes affaires au fur et à mesure des jours selon ce que je ferai. Aujourd’hui je préférai apprendre à connaitre mon cheval avec un travail longé. Je préférais par-dessus tout travailler à pied avec les chevaux. Prenant mes affaires, je les serrai contre moi pour ne pas les voir dégringoler et me précipitait vers les écuries.

J’arrivai les yeux pétillant devant la porte de mon étalon et posait mes affaires à côté de son box et tout sourire le regardait. Je savais qu’il avait mauvais caractère et pourtant, me retrouvé face à sa croupe me blessa légèrement. Je perdis une goutte de mon enthousiaste mais ne baissa pas les bras et attrapait son licol éthologique vert pomme. Il entrait dans le box et le mâle se mit à grogné. Prenant son courage à deux mains, elle s’approcha de lui en lui parlant doucement. Elle lui passa le licol mais le mâle tenta de mordre. Malgré elle, si elle voulait qu’Imperial Falcon evolue dans son comportement, elle lui mit une claque sur la tête.

Ensuite, elle le sortit pour le brosser, tout ça tout ça quoi ! Curage et encore une tentative de morsure échouée qui se fit punir par une autre tape. Enfin elle attrapa sa longe pour l’accrocher au licol d’Imperial. Ils se dirigèrent tous deux vers le rond de longe. Elle se mit à marcher près de lui doucement. Mais étant très sociable, plusieurs fois l’Irish Cob voulu la mordre. Elle tournait au pas avec lui en répétant le nom de l’allure. « Pas, pas, pas, pas. » Elle s’éloignait doucement et se rapprochait ensuite malgré les attaques du mâle. Elle demanda ensuite le trot à la voix agrémentant cet ordre d’appels de langue. Le mâle prit le trot en grondant. Qu’il était aimable ! Elle se mit à toujours répéter l’action à la voix. « Trotte, trotte, trotte, trotte. »

Ensuite elle s’écarte une fois de plus et restant loin. Elle arrêta le cheval et ramassa la chambrière au sol. Elle demanda d’abord l’allure à la voix puis donna un léger mouvement d’aide artificielle avant de répéter vocalement le nom de l’allure la plus lente. Puis au trot en continuant de dire le nom de l’allure puis au galop et ce aux deux mains. Après ceci elle laissa le mâle marcher sur quelques tours pour le ramener aux écuries et le penser. Elle défit la longe de travail pour après mener le pie au pré et le lâcher en liberté, le faire profiter du soleil.

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